Centre d'échange de Lyon Perrache

(C.E.L.P)

On doit ce bâtiment à l'architecte René Gagés, l'ensemble architectural voulu comme fonctionnel s'inspire des théories d'urbanistes britanniques et japonais en vogue à l'époque. Véritable centre névralgique se déployant sur différents niveaux, ils affichent tous une fonction propre. Nœud autoroutier et routier, stations de métro tramways et bus, gare routière, galerie marchande, station de taxi, parkings, les pratiques amateurs des Beaux-Arts... C'est aussi une jonction dans la presqu'île entre les quartiers Bellecour et Confluence.
Les travaux commencent en 1972 pour s'achever par l'inauguration le 25 juin 1976.
L'ensemble est très vite décrié. On parlera même de sa destruction dans les années 90.
Véritable bête noire des Lyonnais et des vacanciers qui l'empruntent avec ses traditionnels bouchons, il jugule un nombre important de flux.
Les travaux actuels en son sein tendent à renouveler la synergie et la praticité d'un lieu qui ne jouit pas d'une bonne réputation.
La ville est une entité en renouvellement permanent mais il arrive d'y croiser des lieux comme le C.E.L.P. Un socle, traversant les époques qui m'a toujours intrigué.
Dans ses multiples particularités, il y a un endroit un peu à part : le toit terrasse et ses jardins suspendus. Quand les portes automatiques s'ouvrent, l'impression est toujours la même : arriver dans un monde perdu. Passer les nuages et découvrir un univers atypique, coupé du temps. On entend souvent différentes légendes urbaines à son sujet. Il affiche clairement un décalage d'époque. Le brutalisme cohabite avec une nature anarchique, c'est atypique. Une enceinte dans laquelle déambuler procure des éprouvés uniques. On y croise de manière sporadique des badauds, des curieux et des lycéens venus griller une « clope » le temps de midi.

Vue plongeante sur Lyon, on contemple aussi bien Fourvière que l'autoroute et son trafic permanent, les vis à vis sur les immeubles et les différents travaux tout autour. Différentes associations s'occupent des jardins malgré la désuétude des équipements. Cette patine unique en devient presque incroyable. L'urbanité de centre ville tend à gommer la moindre imperfection. On a cette sensation d'être dans un endroit oublié, en sursis depuis plusieurs décennies. Le temps ne défile pas de la même manière ici.

Lyon Perrache multimodal complex (C.E.L.P)  This building was designed by the architect René Gagés. The architectural ensemble, which was intended as functional, was inspired by the theories of British and Japanese planners who were in vogue at the time. True nerve center that unfolds on different levels, it is displayed every day. Highways and roads, metro stations, trams and buses, a bus station, a shopping arcade, a taxi station, a parking lot, the amateur practices of the Beaux-Arts, it is also an entry in the peninsula between Bellecour and Confluence. The work began in 1972 and ended with the inauguration on June 25, 1976. The whole is very quickly decried. We even talked about its destruction in the 90s. True bête des Lyonnais and vacationers who borrowed with its traditional traffic jams, it curbs a significant number of flows. The current work within it tends to renew the synergy and practicality of a place where it does not enjoy a good reputation. The city is indeed an entity in permanent renewal, it crosses places like the C.E.L.P. A pedestal, crossing the times that has always intrigued me. In its many peculiarities, there is a place a little apart: the roof terrace and its hanging gardens. When the automatic doors open, the impression is always the same: to arrive in a lost world. Pass the clouds and discover an atypical universe, cut off from time. We often hear different urban legends about it. It clearly displays a period shift. The brutalism cohabited with an anarchic nature, it is atypical. An enclosure in which to walk provide unique experiences. On the sporadic sketch of onlookers, curious and high school students, grilling Venus is a "cunt" of lunch time. Plunging view of Lyon, Fourvière as well as its permanent traffic, vis-à-vis buildings and various work all around. Different associations take care of the gardens despite the obsolescence of the equipment. This unique patina becomes almost incredible. The urbanity of the city center tends to be perfect. We have a sensation of a one-time after as a view. Time does not run here.
Using Format